De branche en branche – Partie 45

Articles
Toutes proportions gardées, les magazines brésiliens ont publié plus d’articles, tous sujets confondus, que les magazines français. Inversement, les magazines français ont publié plus d’articles sur l’alimentation et la nutrition que les magazines brésiliens.
Des articles portant sur d’autres thèmes que l’alimentation et la nutrition, mais y faisant allusion, ont paru en quantité équivalente dans les deux pays.
Parmi les articles sur l’alimentation et la nutrition maternelle infantile parus dans les magazines brésiliens, on a relevé les thèmes suivants : l’alimentation infantile, l’alimentation et la nutrition de la femme enceinte, la composition, chimique des aliments, l’allaitement maternel, l’éducation nutritionnelle, la croissance, l’état nutritionnel, la nutrition normale et la gastronomie.
Dans les revues françaises, les thèmes abordés ont été les suivants ; l’alimentation infantile, l’alimentation et la nutrition de la femme enceinte, la nutrition normale, l’alimentation et la nutrition infantiles, la composition chimiques des aliments, l’allaitement maternel, la gastronomie, les régimes, l’état nutritionnel, l’hygiène des aliments et la technologie des aliments.
Les thèmes qui se retrouvent dans les deux pays sont : l’alimentation infantile, l’alimentation et la nutrition de la femme enceinte, la composition, chimique des aliments, l’allaitement maternel, l’état nutritionnel, la nutrition normale et l’art culinaire.
Ces sujets communs présentés sous forme d’articles ont été publiés en nombre à peu près équivalent dans toutes les revues, à l’exception des thèmes sur la composition chimique des aliments et la gastronomie, plus souvent présents dans les revues françaises.
Compte tenu de l’accroissement constant des publicités pour les petits plats infantiles et du grand nombre d’articles donnant des recettes destinées aux enfants que publient les magazines français, on peut s’interroger à propos de cette apparente incohérence : d’un côté, on incite les lecteurs à acheter des produits prêts à être consommés, comme étant plus pratiques, plus rapides, plus sûrs, etc. et de l’autre, on les engage à prendre le temps de préparer des produits frais, à le faire avec plaisir, dans l’objectif d’offrir à leurs enfants des plats dignes de gourmets.
Les éditeurs répondraient peut-être à notre étonnement en faisant valoir leur souci de satisfaire toutes les tendances, tous les goûts ; il faut reconnaître aussi que dans certaines familles les aliments proposés par les publicités s’adaptent mieux à leurs possibilités, tandis que d’autres ont le loisir d’être plus sensibles à l’aspect gastronomique de la question.
Mais cette explication pourrait être contestée. N’est-ce pas une source de confusion pour le lecteur que de lui proposer, dans un même magazine, des solutions aussi radicalement différentes ? Les contenus journalistiques et commerciaux d’une même revue ne devraient-ils pas s’harmoniser entre eux ? Pouvons-nous nous contenter de cette explication ?
En France, l’alimentation de la majorité des enfants est constituée exclusivement de petits pots. Le plus inquiétant est que cette manière de faire se répand dans les couches les moins favorisées de la population où l’on n’hésite pas à dépenser beaucoup pour nourrir les enfants avec des petits pots, tout en courant le risque de dépenser plus encore à l’avenir pour rétablir les santés compromises.
Pourquoi accorder une confiance aveugle aux tonnes de légumes nécessaires à la fabrication des petits plats plutôt qu’aux trois ou quatre carottes qu’on peut acheter après les avoir choisies et examinées de près ? Notre petit raisonnement est simple, trop simple peut- être pour être compris, par tous. Il faut compter aussi avec notre naturel moutonnier assez fort pour nous dispenser du moindre raisonnement. Parfois on suit le mouvement, sans chercher à savoir s’il va dans le bon sens.
Quant aux articles sur l’éducation nutritionnelle, la croissance et les besoins nutritionnels, on les a rencontrés uniquement dans les magazines brésiliens.
Inversement, les articles traitant de l’hygiène des aliments et des équipements, de la technologie des aliments et de la physiologie de la nutrition n’ont paru que dans les magazines français.
Quant aux articles qui n’étaient pas centrés sur l’alimentation ou la nutrition maternelle infantile, ils ont paru en nombres à peu près équivalents dans les magazines des deux pays.
Dans les magazines brésiliens, les articles parlant indirectement de l’alimentation ou de la nutrition abordaient les sujets suivants : la pathologie, la génétique, les soins pendant la grossesse, le stress, le sommeil, le sport, le tourisme, la pédiatrie le prénatal la dermatologie, l’esthétique, la psychiatrie, la physiologie, l’odontologie, l’écologie, l’hygiène, l’obstétrique et le climat.
Dans les magazines français les articles ayant un rapport avec l’alimentation et la nutrition maternelle infantile abordaient les sujets suivants : la pathologie, l’esthétique, la physiologie de la gestation, la période post-natale, l’odontologie, la fatigue, la génétique, la dermatologie, la néonatalogie, la psychologie, la planification de la grossesse, la physiologie, le tourisme, le fonctionnement des maternités, la pédiatrie, le sommeil et la récupération après les fêtes.
Les sujets développés ont été pratiquement les mêmes dans tous les magazines, à l’exception de l’écologie, du sport, du prénatal, de l’hygiène et du climat abordés uniquement dans les magazines brésiliens, alors que les magazines français se sont penchés sur le post-natal, le fonctionnement des maternités, la néonatalogie, la planification de la grossesse et la récupération après les fêtes.
Juliana T. Grazini dos Santos – Docteur en Information et communication, Nutritionniste, Créatrice de Verakis.
Ceci est le quarante-cinquième chapitre de la “saga” qui raconte “les fondations” de Verakis.
Lisez les chapitres antérieurs:
https://verakis.com/de-branche-en-branche-partie-44/
Source: Ma thèse de doctorat: “La science de la nutrition diffusée au grand public en France et au Brésil – Le cas de l’alimentation maternelle infantile. Thèse dirigée par Baudouin JURDANT
Imagem: Julia Ardaran